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Histoire

Pirajoux était, au début du moyen-âge, un lieu de péage entre Bresse et Franche-Comté. D’où la possibilité que le nom de « Pirajoux » soit issu du mot italo-savoyard « peaggio ». A partir de 1439, la terre de Pirajoux (appelée alors « Pierrejoug », nom qui évoque une arche de pierre) devint la propriété de seigneurs successifs : de Hugonin Musy à Louis-Philibert de Parpillon. Un chemin communal, à l’est de la place de l’église, fut établi sur une ancienne voie romaine allant de Mâcon à Besançon, en passant par Montrevel et Coligny. Cette voie se situe actuellement entre le cimetière, où était édifiée l’ancienne église, et la maison forte appelée le Château, qui fut la demeure des seigneurs de Pirajoux. La première colline franchie par cette voie est celle de Montrichard qui était encore un fief au XVIIe siècle, et formait avec la terre de Pirajoux, la paroisse de Pirajoux. En 1751, la terre de Pirajoux était rachetée par l’hôtel-dieu de Bourg. Lors de la révolution, toute la propriété fut démantelée et vendue. La paroisse dut livrer les cloches de l’ancienne église à la fonderie de Pont de Vaux (on en tira 6 quintaux de bronze). Le bois du clocher et du colombier de la cure fut vendu : le produit de la vente fut attribué aux indigents (c’est-à-dire aux miséreux) de la commune.

Un pont, au bois de « bouillon », construit en pierres taillées, laisse entrevoir ce qui était, jusque vers 1880, le chemin de Pirajoux à Coligny. Après les guerres napoléonniennes, Pirajoux revint au calme mais eut à pleurer ensuite sept de ses enfants lors de la guerre de 1970, puis 34 lors de la grande guerre. Certains habitants prirent courageusement part à la résistance de la 2e guerre mondiale, en abritant par exemple le premier poste de commandement clandestin du 1er bataillon de FTPF, ou en accueillant des parachutages nocturnes.

Plus récemment

La commune a perdu sa classe unique dans les années 1990. Depuis cette date, les élèves de maternelle et de primaire fréquentent les écoles des communes voisines (Beaupont-Domsure, Coligny, ou Marboz). À la fin de leur scolarité en primaire, les élèves passant en classe de 6e sont dirigés au collège du Grand-Cèdre à Coligny. Depuis son inauguration en septembre 2016, une nouvelle salle des fêtes a été édifiée et vint s’ajouter à celle située en annexe de la mairie.

Fait divers

Dans la nuit du 21/05/1932, deux agriculteurs furent sauvagement assassinés à coups de couteau dans leur ferme à la Verlière. Ce double crime est resté impuni, le mobile n’ayant jamais été établi et l’assassin jamais retrouvé.

Les bâtiments et lieux emblématiques

  • La mairie: il s’agit de l’ancienne école de garçons. Elle fut édifiée en 1868. Une annexe d’un seul niveau a été accolé au nord. Pour information, l’ancienne école des filles était située au lieu-dit « le Château ». Sur le terrain de la mairie se trouve un puits communal.

  • Le monument aux morts: il fut construit en 1920, à la mémoire des victimes de la Grande Guerre.

  • Le cimétière: les sépultures les plus anciennces sont celles de trois prètres et de deux anciens maires. Une stèle imposante, celle du caveau de la famille Game, domine le cimétière.

  • L'église: elle remplaça l’ancienne chapelle, située dans l’actuel cimetière (où une croix montre l’emplacement de l’ancien autel). Celle-ci était en triste état de délabrement, tant matériel (car le prieur de Coligny qui en avait la charge ne respectait pas ses engagements, bien que prélevant la dîme) que spirituel (car difficile d’accès à cause des inondations du Solnan). L’actuelle église fut achevée en 1856. D’aspect sobre et modeste, elle est juchée sur un petit promontoire. Elle présente un plan en croix latine. En saillie, une console supporte une statue de la vierge à l’enfant. Celle-ci provient de l’ancienne église et est à taille humaine. Le clocher est recouvert d’une toiture en poivrière octogonale, à tuiles vernissées brunes. Un coq girouette le surmonte.

De part et d’autre de l’entrée se trouvent deux petits bénitiers en marbre identique à celui des fonts baptismaux.

Les peintures murales de la nef sont caractéristiques du décor du 19e siècle. Un ciel bleu parsemé d’étoiles recouvre l’abside en cul-de-four.

De chaque côté de l’arc triomphal se situent deux autels, l’un consacré à St Joseph, l’autre à la Vierge Marie. A côté de celui-ci se trouvent les fonts baptismaux, en marbre à pied en « patte de lion ». Une porte communique avec la sacristie. Les chapelles latérales de St Antoine et de St Pierre Chanel sont éclairées chacune par un vitrail.

Le maître-autel comporte en son centre l’Agneau Pascal. Le triangle de la Trinité figure dans le tabernacle.

La poutre de gloire supporte un christ en croix, daté du 16e siècle. Concernant les cloches : l’une est petite (300 kg tout de même) et a été refondue en l’honneur des soldats morts lors de la grande guerre. L’autre est plus grosse, émet la note « La » et se nomme Stéphanie.

Le Presbytère

  • La terre de la Chapelle: elle se situe sur le hameau de la Tournelle et prouve la présence d’une chapelle aujourd’hui disparue.

  • Les croix: il en subsiste trois sur la commune mais les mentions dans les matrices cadastrales telle que « le champ de la croix », « le pré de la croix », … laissent à penser qu’elles étaient beaucoup plus nombreuses.

  • Le presbytère: il remplaça un ancien bâtiment, vétuste. Il est situé au nord du cimétière et n’est plus utilisé comme cure actuellement.

  • Le château : cette imposante maison forte, constuite en briques savoyardes, se trouve sur le chemin de Bény-Villemotier. C’est cette propriété qui a appartenu aux différentes familles ségneuriales successives. Il fut vendu lors de la Révolution. Dans le grenier subsiste une fenêtre en forme de meurtrière.

  • Le site du moulin des Vernoux: cette aire de pique-nique se trouve à proximité de l’ancien moulin des Vernoux, aujourd’hui disparu. (en photo, le cadastre de Pirajoux de 1836 où ou peut voir l'emprise du moulin des Vernoux avant sa destruction). Un vannage automatique permet de réguler le débit du Sevron.

  • Le moulin de Romanèche: il est l’un des derniers du genre à fonctionner encore grâce à l’énergie hydraulique. Ce moulin témoigne d’une riche activité minotière passée (c’est-à-dire de la pêche) sur les cours d’eau du Solnan et du Sevron. Durant un siècle, de 1650 à 1750, il fut la propriété de la famille Saint-Sulpice puis celle des chartreux de Montmerle. Acquis sous la révolution par Denis-Joseph Revel, ce moulin appartient aujourd’hui à la famille Michel qui l’exploite pour la fabrication de farines pour l’alimentation du bétail.

  • Le moulin Perthuiset : il fut construit pendant la Révolution, sur une parcelle appelée « le pré de la borne », en référence probablement à la présence à cet endroit de la borne délimitant la Bresse et la Franche Comte.

Géographie

Pirajoux fait partie de la Bresse. De la colline de Montrichard, on surplombe la vallée du Solnan, limite naturelle entre la Bresse et le Revermont.

Pirajoux est bordé par deux rivières : le Solnan et son affluent, le Sevron. Plusieurs obstacles à l'écoulement sont recensés sur la commune:

  • Sur le Sevron, on trouve les déversoirs des Vernoux et du Moulin Niat (limitrophe avec Beaupont).
  • Au niveau du Solnan, on trouve le déversoir du bras de décharge du Moulin Pertuizet.

L'occupation des sols de la commune est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), avec des prairies, des terres arables, des forêts et des zones agricoles hétérogènes. La commune se situe dans la zone de production de l'AOC Comté et de l'AOC du poulet de Bresse. L'activité agricole est essentiellement axée autour de la polyculture et de l’élevage. La commune est vulnérable aux risques majeurs suivants : inondations, risques sismiques (niveau 3).

La flore

Plusieurs sites présentent un intérêt avéré du point de vue floristique et et faunistique. Notamment la prairie de Chapulin (à l’ouest du village, côté Marboz) qui bénéficie d’un arrêté destiné à assurer la protection du biotope. Cette prairie est humide, riche en insectes et de plantes hygrophiles.

Concernant la flore, parmi les espèces les plus remarquables :

  • La gratiole officinale : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-30641-synthese

  • L'ochis à fleurs lâches : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-4314-synthese

  • Le scorzonère humble : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-61914-synthese

  • L'oenanthe à feuilles de peucédan : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-44463-synthese

  • Le vulpin des champs : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-3461-synthese

La faune

Cette prairie est aussi placée sur le passage de migration du courlis cendré.

  • le courlis cendré : https://www.oiseaux.net/oiseaux/courlis.cendre.html
  • le râle des genêts : https://www.oiseaux.net/oiseaux/rale.des.genets.html
  • la caille : https://www.oiseaux.net/oiseaux/caille.des.bles.html
  • le tarier pâtre : https://www.oiseaux.net/oiseaux/tarier.patre.html

Sentiers : 2 sentiers principaux mais de nombreuses autres ballades possibles !

SENTIER DE BRESSE EN REVERMONT :

informations sur cette ballade

Boucle de 3h (11,8 km) ; difficulté : facile

Cette balade sur les chemins de Bresse est un retour vers l'histoire frontalière entre la terre de Bresse et les montagnes du Revermont . Le randonneur sera ravi de contempler le panorama sur le Revermont.

SENTIER DE LA MYSTERIEUSE FOUGEMAGNE :

informations sur cette ballade

Durée : 4h30 (15km) ; difficulté : facile

Circuit qui serpente en grande partie sur la commune de Pirajoux.

L’étang de Fougemagne est le point spectaculaire de ce tracé.